
LES SUTRAS de PATANJALI
1 – LES RÈGLES DE VIE DANS LA RELATION AUX AUTRES – LES YAMAS
Sont la non violence, la vérité, le désintéressement, la modération, le refus des possessions inutiles.
2 – LES RÈGLES DE VIE DANS LA RELATION À SOI-MÊME – LES NIYAMAS
Selon Patanjali : <<Etre clair dans ses pensées et ses actes, être en paix avec ce que l’on vit, sans désirer plus ou autre chose, pratiquer avec ardeur, apprendre à connaître et à agir dans le mouvement de la vie, telles sont les règles de vie que proposent le yoga>>.
3 – LA PRATIQUE DE LA POSTURE – LES ASANAS
Grâce à une pratique intense, qui entraîne la destruction de l’impureté, on améliore considérablement le fonctionnement du corps et des sens.
Le soi est intégré à notre réalité charnelle. Comment connaître le soi si le corps et les sens,, chargés d’impuretés, opacifiés, font écran, accaparent notre attention.
L’équilibre corporel se situe entre l’effort et la détente, le faire et le lâcher prise
Asana est ce moment parfait où, le corps étant absolument tranquille, tout effort de volonté aboli, la sensation et la respiration sont suspendues et immobilisent le temps. Alors, on est heureux dans un sentiment d’infinitude.
4 – LA PRATIQUE DE LA RESPIRATION – LE PRANAYAMA
Les mouvements de la respiration sont l’INSP, l’EXP et la Suspension. En portant l’attention sur l’endroit où se place la respiration, sur son amplitude et son rythme, on obtient un souffle allongé et subtil.
L’important, c’est la conscience de la respiration.
Le corps est lent, la respiration est lente, mais le mental est mobile, papillonnant, et se portant sur des objets changeants, il modifie la respiration, l’accélère ou la bloque. Si on le centre sur l’écoute de la respiration, celle-ci retrouve son rythme naturel, s’allonge. Se laisser respirer et la respiration s’allonge d’elle-même.
5 – L’ÉCOUTE INTÉRIEURE – LE PRATYARA
Dans la vie courante, nos sens sont happés vers l’extérieur pour tout ce qui les sollicite. Si le mental cesse d’être identifié à cette vie extériorisée, on est libre de retrouver la dimension intériorisée.
6 – L’EXERCICE DE LA CONCENTRATION – LE DHARANA
La concentration est une Action volontaire, un effort conscient, le choix délibéré de porter son activité mentale sur un objet déterminé. C’est une activité de l’esprit qui élargit la sphère des expériences et développe la capacité cérébrale. Grâce à la concentration, on peut être plus efficace dans le secteur où l’on s’applique, quel qu’il soit. En Yoga, on peut pratiquer Dharana de différentes façons et sur plusieurs points à la fois, dans la pratique, écoute subtile des sensations, de la respiration, de l’espace intérieur. Dans l’immobilité de l’assise, observation du fonctionnement du mental, des pensées qui passent, des espaces sans pensée. Mais qu’elle que soit la qualité de cette attention, il y a le sujet, la relation et l’objet.
7 – LA MÉDITATION – LE DHYANA
Dhyana est le fait de maintenir une attention exclusive sur un seul point.
Dans la concentration, c’est le mental qui est sollicité. Dans la méditation, c’est la conscience profonde. Imaginons un faisceau de lumière qui émane de la conscience : dans Dharana, il englobe le mental, il est suffisamment large pour éclairer un espace privilégié ; Si la conscience s’affine et devient comme une pointe qui dirige toute sa force, toute son intensité sur un point, et si elle ne passe plus par le mental, c’est Dhyana. La relation entre sujet et objet n’est plus perceptible, il reste cependant la dualité ; sujet/objet.
8 – L’ÉTAT D’UNITÉ – LE SAMADHI
Quand la conscience est en relation avec cela même qui n’a pas de forme, c’est le Samadhi. La pointe affinée de la conscience a traversé l’objet. Elle rejoint l’infini, le sans forme, l’Absolu. C’est le Samadhi. Il n’y a plus sujet/objet, mais fusion. C’est l’état d’unité